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Comment un COMEX doit piloter l’adoption de l’IA
Comment un COMEX doit-il piloter l’adoption de l’IA ? Vision stratégique, gouvernance, formation et KPI : les clés pour réussir une transformation durable.
3 sept. 2025
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L’adoption de l’intelligence artificielle ne se résume pas à équiper les collaborateurs d’outils comme Microsoft Copilot ou Google Gemini. Pour une entreprise, il s’agit d’une transformation organisationnelle qui engage la culture, les process et la stratégie.
À ce titre, le rôle du COMEX est central. C’est à lui qu’il revient de donner une vision claire, d’allouer les ressources et de garantir que l’IA sera déployée de manière responsable, sécurisée et alignée sur les objectifs de l’entreprise.
Définir une vision stratégique de l’IA
Le premier rôle du COMEX est de répondre à une question simple : pourquoi l’entreprise adopte-t-elle l’IA ?
S’agit-il d’améliorer la productivité opérationnelle, d’accélérer l’innovation, d’optimiser les coûts ou de créer de nouveaux modèles économiques ? Sans vision stratégique, l’IA risque d’être déployée en silos, sans cohérence, et de générer de la frustration.
Le COMEX doit donc inscrire l’IA dans la feuille de route globale de l’entreprise, au même titre que la transformation digitale ou la stratégie RSE.
Prioriser les cas d’usage à fort impact
Une adoption réussie commence par des cas d’usage concrets et mesurables. Le COMEX doit arbitrer : quels métiers seront équipés en priorité ? Quels processus ont le plus à gagner ?
Dans une PME, cela peut être la gestion de la relation client, le reporting financier ou la création de supports commerciaux. Dans un grand groupe, il s’agira souvent de processus transverses : recrutement, pilotage stratégique, communication interne.
L’important est d’identifier des projets visibles, à fort ROI, qui démontrent rapidement la valeur de l’IA et créent une dynamique interne.
Instaurer une gouvernance et un cadre éthique
Le COMEX ne peut ignorer les risques associés à l’IA : sécurité des données, conformité RGPD, biais algorithmiques, dépendance aux fournisseurs.
Mettre en place une charte d’usage de l’IA, définir des règles de confidentialité et instaurer une gouvernance claire sont des étapes indispensables. Cela passe souvent par la création d’un comité IA ou la nomination d’un Chief AI Officer chargé de superviser les déploiements et de garantir leur conformité.
Investir dans la formation et le change management
Sans accompagnement, l’adoption de l’IA reste superficielle. Le COMEX doit s’assurer que chaque collaborateur comprend comment utiliser Copilot ou Gemini dans son métier.
Cela implique de financer des formations adaptées par rôle, de créer des communautés d’utilisateurs internes et de mettre en place un suivi de l’adoption. Un budget dédié au change management est essentiel pour éviter les résistances et garantir une appropriation durable.
Suivre les KPI et mesurer le ROI
Le pilotage par le COMEX doit être guidé par des indicateurs clairs : taux d’adoption par métier, temps moyen gagné, qualité des livrables, satisfaction des collaborateurs, retour financier sur investissement.
Ces KPI permettent d’objectiver l’impact de l’IA et d’arbitrer sur l’élargissement ou l’ajustement des déploiements. Un projet IA piloté sans mesure précise finit souvent par perdre en crédibilité auprès des instances dirigeantes.
Conclusion : un levier de compétitivité pour les dirigeants visionnaires
L’adoption de l’IA est une opportunité majeure, mais elle ne s’improvise pas. Le COMEX doit la considérer comme un projet de gouvernance, au même titre que la cybersécurité ou la stratégie de croissance.
En définissant une vision claire, en priorisant les cas d’usage, en instaurant une gouvernance et en accompagnant le changement, les dirigeants peuvent transformer l’IA en un avantage compétitif durable.
Ceux qui tarderont à s’engager risquent, à l’inverse, de voir leurs concurrents prendre une longueur d’avance difficile à rattraper.