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Cybersécurité et IA : comment protéger vos données avec Copilot et Gemini

Découvrez comment protéger vos données en entreprise avec Copilot et Gemini : risques, bonnes pratiques, cadre de gouvernance et sécurité renforcée.

L’IA, une opportunité qui soulève de nouveaux risques

L’intelligence artificielle générative s’impose dans les entreprises à un rythme sans précédent. Avec Microsoft Copilot et Google Gemini, les collaborateurs disposent d’outils intégrés à leur environnement de travail quotidien, capables de rédiger des textes, de synthétiser des réunions, d’analyser des données ou encore de concevoir des présentations.

Mais cette adoption rapide s’accompagne d’un risque majeur : la gestion des données. L’IA est aussi performante que les informations qu’on lui fournit, et dans un contexte professionnel, il s’agit souvent de données sensibles, qu’elles soient financières, juridiques, stratégiques ou liées aux ressources humaines. Si elles sont mal utilisées ou mal protégées, les conséquences peuvent être considérables, allant de la fuite d’informations confidentielles à la perte de confiance des clients ou à des sanctions réglementaires.

La question n’est donc pas de savoir si l’IA peut améliorer la productivité — cela ne fait plus débat — mais bien de comprendre comment l’utiliser sans compromettre la sécurité des informations de l’entreprise.

Comprendre les risques liés à l’IA générative

L’un des premiers risques concerne les fuites de données. Trop souvent, des collaborateurs copient et collent des contrats, des fichiers financiers ou des éléments stratégiques dans des outils externes, sans réaliser que ces informations peuvent être stockées, voire utilisées pour entraîner des modèles. Copilot et Gemini, contrairement aux versions publiques de certains outils, garantissent que les données restent dans l’environnement sécurisé de l’entreprise, mais encore faut-il que cet environnement soit correctement configuré.

Un autre danger est lié aux droits d’accès. L’IA ne crée pas de nouvelles règles de confidentialité : elle exploite celles déjà définies dans SharePoint, OneDrive ou Google Drive. Si ces règles sont mal paramétrées, un collaborateur pourrait accéder, via l’IA, à des informations qui ne lui étaient pas destinées.

Il existe aussi des risques plus subtils. Les “hallucinations” de l’IA, c’est-à-dire la génération d’informations erronées, peuvent induire en erreur un service juridique ou financier. Enfin, les attaques dites de “prompt injection”, encore méconnues, consistent à manipuler l’IA via des instructions cachées pour obtenir des informations sensibles ou corrompre un processus.

Ce que garantissent Copilot et Gemini

Microsoft et Google ont intégré des garde-fous importants à leurs IA professionnelles. Copilot s’exécute dans le tenant Microsoft 365 de l’entreprise et applique les mêmes standards de sécurité que les autres services Office. Les données ne sont pas réutilisées pour entraîner le modèle, et elles restent protégées par les protocoles de chiffrement de Microsoft.

De son côté, Gemini est intégré à Google Workspace et repose sur la sécurité de Google Cloud. Les données des utilisateurs sont isolées, protégées et chiffrées. Google s’engage, comme Microsoft, à ne pas exploiter les données des clients pour améliorer les modèles grand public.

Ces garanties sont solides, mais elles ne suffisent pas. L’entreprise doit mettre en place sa propre stratégie de gouvernance et de cybersécurité.

Construire un cadre de sécurité autour de l’IA

La première étape est de formaliser une charte d’usage de l’IA. Ce document doit préciser quelles données peuvent être utilisées avec Copilot ou Gemini, lesquelles doivent être exclues, et rappeler que l’IA est un outil d’assistance dont les résultats doivent être validés par un humain. Une telle charte permet d’éviter les usages dangereux, tout en donnant confiance aux collaborateurs.

Ensuite, l’entreprise doit s’assurer que ses droits d’accès et de partage sont correctement paramétrés. Comme l’IA s’appuie sur les autorisations existantes, une mauvaise configuration pourrait exposer des informations sensibles. Un audit des accès est donc indispensable avant de déployer l’IA à grande échelle.

La formation des équipes constitue un autre pilier essentiel. Les collaborateurs doivent comprendre les risques, apprendre à reconnaître les situations sensibles, savoir vérifier les informations générées et signaler tout usage problématique.

Enfin, un suivi régulier est nécessaire. Les directions IT et sécurité doivent mettre en place un système de monitoring et d’audit des usages de l’IA, afin de détecter d’éventuelles anomalies et d’adapter la politique de sécurité au fur et à mesure.

L’IA comme alliée de la cybersécurité

Il ne faut pas voir l’IA uniquement comme une source de risques. Bien utilisée, elle peut aussi renforcer la sécurité. Les modèles d’IA sont capables d’analyser des volumes massifs de journaux techniques pour détecter des anomalies, d’identifier des tentatives d’intrusion ou encore de produire des rapports clairs sur des incidents de sécurité.

Autrement dit, les mêmes outils qui soulèvent des inquiétudes en matière de données peuvent devenir des alliés puissants des responsables cybersécurité.

Conclusion : adopter l’IA sans compromis sur la sécurité

Copilot et Gemini sont conçus pour transformer la productivité et accélérer la prise de décision. Mais ces bénéfices ne doivent pas occulter les enjeux de protection des données. Une approche responsable repose sur trois piliers : un cadre clair avec une charte d’usage, une gestion rigoureuse des droits et des accès, et une formation continue des collaborateurs.

L’entreprise qui prend ces précautions peut déployer l’IA en confiance, en combinant innovation et sécurité. Elle bénéficie alors du meilleur des deux mondes : une organisation plus performante, sans mettre en danger son capital informationnel.

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